Selon le ministre, le nombre de pharmacies en Côte d’Ivoire est de 805, tandis que le Ghana est à 7000.
Industrie pharmaceutique: Jean Claude Brou relève une faiblesse des unités de production locale
Abordant l’angle industriel du secteur pharmaceutique, le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean Claude Brou a révélé que la part de l’industrie locale dans le domaine de la pharmacie est de 10%, contrairement au Ghana où elle est à 35% et à 45% au Nigeria. C’était lors d’un panel portant sur la promotion de l’industrie pharmaceutique, en marge de Pharmafrica expo 2017.
Selon le ministre, le nombre de pharmacies en Côte d’Ivoire est de 805, tandis que le Ghana est à 7000. Et la part de marché est estimée à 101 milliards de Fcfa. Des chiffres considérablement en-deça des objectifs et inférieurs à ceux des pays comme le Ghana (150 milliards de Fcfa) et le Nigeria (1250 milliards de Fcfa). Sur neuf unités de production répertoriées dans le pays, cinq sont actives. A savoir, Olea qui détient 35% du marché, Cipharm (33% du marché), Lic pharma (18%), Pharmivoire Nouvelle (12%), Lpci (26%).
A en croire le ministre, les unités de production de médicaments à usage vétérinaire et de fabrication de petits matériels (gants, seringues, aiguilles…) sont quasi-inexistants. Mais, avoue Jean Claude Brou, les visites dans les pays développés et émergents ont permis au gouvernement d’avoir des résultats fructueux. En témoigne la présence de nouveaux groupes tels l’entreprise Cooper Pharma-Maroc, qui va s’implanter dans la zone industrielle de Yopougon (opérationnelle en 2019), l’installation de l’entreprise Pharmanova qui sera sur le site du Vitib, etc. Il a, par ailleurs, encouragé les pharmaciens et les jeunes de ce secteur à aller vers l’industrialisation qui offre des marges plus importantes, selon lui.
Il a fait remarquer que le gouvernement a pour ambition d’assurer la disponibilité locale de médicaments, améliorer l’accès des populations aux médicaments à des prix compétitifs (médicaments génériques), promouvoir et développer la recherche (développement de la pharmacopée traditionnelle et de nouvelles molécules adaptées au contexte africain) et créer des emplois spécialisés dans toute la chaîne de l’industrie pharmaceutique. C’est pourquoi l’Etat s’est investi dans la création d’un cadre incitatif avec un code des investissements compétitif et dans la promotion de la qualité et le renforcement de la lutte contre la contrefaçon.
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